D'après l'historien Jonathyne Briggs « alors que ses théories étaient de plus en plus écartées aux États-Unis au profit de nouvelles approches ancrées dans les neurosciences et la psychologie comportementale qui ont éclipsé la psychanalyse, ses idées sont devenues plus influentes en France, où la psychanalyse est devenue le traitement principal de la psychose infantile »[34]. Les chercheurs cognitivistes voient dans la psychanalyse une approche pseudo-scientifique, inutile en matière d'interventions en autisme. Bishop et Swendsen soulignent que les enfants autistes sont « sans défense face à l'interprétation de leurs pensées et motivations » par l'analyste, théories par ailleurs non-confirmées scientifiquement[82]. Ils notent que « de plus, la psychanalyse en France est protégée de la critique par de puissants réseaux éducatifs et politiques »[66]. Article publié sur le site canadien francophone Psychomedia le 8 décembre 2011. Ajouter à ma liste d'envies Liste d'envies; Alerte prix Prix. » de Patrick Zimmerman, éditions Goldsmith and Sanders, New York, Haworth press, 1993. « Ces changements concernent les comportements autistiques (qui se réduisent), le développement (qui s’exprime statistiquement et cliniquement, notamment par des gains d’aptitudes), et le fonctionnement intrapsychique (qui se traduit par une réduction des réponses émotionnelles et une facilitation de la relation au monde et aux autres). Bishop et Swdsen soulignent, en 2020, le fait que « les problèmes plus profondément enracinés [de la psychanalyse dans l'autisme] sont le manque de bases factuelles pour la psychanalyse et l'accent mis sur les relations sexuelles entre enfants et adultes, ce qui diabolise les mères et peut exposer les enfants à des abus »[66]. Pour eux, « dans ses formes les plus extrêmes, [la psychanalyse] peut causer des dommages aux parents, en particulier aux mères, qui sont diabolisées à la fois parce qu'elles sont trop impliquées et trop éloignées de leurs enfants, et aux enfants eux-mêmes »[83]. J’ai l’exemple d’une petite fille autiste de cinq ou six ans. nécessaire]. Bruno Bettelheim, pédagogue autodidacte, philosophe de formation, se considérant comme un éducateur et psychothérapeute, relève d'un statut de psychanalyste qui reste controversé[21]. Marie-Christine Laznik-Penot et Fabio Landa, National Institute for Health and Care Excellence, Catégorie:Association ou organisme lié à l'autisme, Mouvement pour les droits des personnes autistes, mouvement pour les droits des personnes autistes, Coordination internationale entre psychothérapeutes psychanalystes s'occupant de personnes avec autisme et membres associés, Dictionnaire international de la psychanalyse, Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten, Site freudauquotidien, page sur Françoise Dolto et l'enfant autiste, Bébés à risque d'autisme, l'approche psychanalytique en France et au Brésil, Site de l'Express, "Autisme: la psychanalyse désavouée par la Haute autorité de santé". Selon Henri Rey-Flaud : « du fait de cet élan irrésistible, personne ne s'aperçut que, dans l'attente messianique de la révélation des causes organiques de cette affection, la signification psychique du retrait de ces petits patients, c'est-à-dire la question du sens de leur monde, avait été complètement ignorée, ce qui revenait à redoubler et à sceller l'exclusion de ces infortunés. D'après le sociologue américain Gil Eyal, à la suite d'une comparaison des diagnostics d'autisme entre 17 pays développés sur la période allant de 1966 à 2001 — effectuée par Éric Fombonne —, la prévalence de l'autisme en France est la plus basse parmi tous ces pays[79]. Les psychanalystes Myriam Perrin et Gwénola Druel-Salmane observent que parallèlement, un nouveau signifiant « s’accole à celui d’autisme : l’intelligence »[43]. Cette feinte consiste à détourner l’interlocuteur de la question primordiale – celle de l’efficacité des méthodes et du bien de l’enfant – en déplaçant le discours dans le champ affectif, celui de la culpabilité ou de « l’éthique ». D'après Maurice Vaughan, les principes psychanalytiques appliqués aux enfants autistes et présentés dans Le Mur relèvent principalement de l'approche lacanienne[123]. D'après Demailly, les associations de parents d'enfants autistes françaises (à l'exception de quelques-unes) dénoncent des maltraitances contre leurs enfants et eux-mêmes, commises « par les psychiatres, les psychanalystes et l’État »[113],[62]. Cette citation étant d'ailleurs, mot pour mot, la reprise du passage d'un autre de ses livres pourtant publié six ans auparavant et dénommé « Lorsque l’enfant paraît », mais qui, à cette époque ne se référait aucunement à un diagnostic d'autisme pour l'enfant évoqué[52]. Jacques Van Rillaer parle de « mensonges lacaniens » dans la conception de l'autisme comme d'une « psychose », et dénonce les psychanalystes qui prétendent « combattre les thérapies cognitivo-comportementales » en l'absence d’études empiriquement validées[149]. Il met en lumière l’essence de cette approche très spécifique et cadrée qui se différencie et s’articule à d’autres approches. Mais tandis que Freud maintient et développe la notion d' « autoérotisme » pour la psychanalyse, la dimension sexuelle contenue dans le mot est refusée par le psychiatre Eugen Bleuler qui crée par raccourcissement et contraction le mot « autisme », repris ensuite par Leo Kanner en 1943 et en 1944, par Hans Asperger. Rimland clearly pointed out evidence from twin studies indicating the hereditability of the condition, i.e., patients were born with the condition regardless of postnatal rearing. Selon la psychiatre et psychanalyste Anna Konrad, c'est un « un exercice d’attaque audiovisuel : la délégitimation par le moyen de la satire, de la dérision, de la déformation délibérée de la parole. Paris. En fait de telles données n’étaient pas absentes mais les études longitudinales de cas ne répondent pas aux attentes méthodologiques de la HAS[Interprétation personnelle ?]. Une bataille de l'autisme existe à l'échelle internationale[111]. Comme tu le sais, les psychanalystes ont été largement mis en cause à propos de l'autisme. Le 2 avril 2018, la secrétaire d'État Sophie Cluzel, interrogée sur le financement des hôpitaux qui pratiquent des approches psychanalytiques sur Europe 1, répond que ce financement n'est « pas à propos »[116]. les théories psychanalytiques ont considérablement influencé la psychiatrie de l’enfant au début du XXe siècle, elles connaissent désormais « un revers tout à fait spectaculaire »[43] : l'hypothèse psychodynamique est abandonnée, le DSM est révisé dans le but de remédicaliser la psychiatrie et l’essor des sciences cognitives participe à ce changement[43]. Bernard Odier, « Entre utopies et dystopies, les transformations contemporaines de la psychiatrie [1] ». Selon Jean-Pierre Rouillon, l'abord de l'autisme d'après Jacques Lacan consiste à prendre en compte les modalités particulières du rapport de l’enfant autiste au langage : « Le signifiant, dans l’autisme, ne se présente pas sur son versant d’articulation, sur son versant de sens. L’étude établit qu’en respectant certains préalables, il est possible de se faire le partenaire de l’enfant autiste et de lui servir d’appui propre à animer une dynamique subjective. C’est en effet, à partir de ce qu’il a pu extraire de sa propre analyse, qu’il peut offrir au sujet autiste qui y consent, la chance d’un dialogue au cours duquel peut se tisser dans une adresse inédite, une voie enfin singulière au-delà de la pulvérulence des entendus »[45]. », « une tromperie, un masque des positions psychanalytiques », « par les psychiatres, les psychanalystes et l’État », « été au centre du mouvement de non-recommandation du, « film de propagande dont le manque de rigueur et la malhonnêteté ne peuvent échapper à aucune personne s’intéressant un tant soit peu à l’état actuel des connaissances et des pratiques dans le champ de l’autisme », « un exercice d’attaque audiovisuel : la délégitimation par le moyen de la satire, de la dérision, de la déformation délibérée de la parole. Cette culpabilisation des parents d'enfants autistes par des analystes, qui leur imputent la responsabilité du handicap de leur enfant, se perpétue en France, comme le démontrent l'enquête de la sociologue française Cécile Méadel publiée en 2005 (à partir d'une liste de discussion de l'association Autisme France) ; les films documentaires de Sophie Robert publiés de 2012 à 2018[82] ; ainsi que les témoignages de nombreux parents à ce sujet, dont Francis Perrin[96]. Le conflit social : une guerre de clan sur fond de pertinence et la nécessité de tel ou tel soin. Depuis plus de 30 ans, la communauté scientifique internationale reconnaît l’autisme comme un trouble neurologique entraînant un handicap dans l’interaction sociale. L’autisme et les psychoses infantiles sont redécouverts dans les années 1950 aux États-Unis dans l’orthodoxie freudienne avec Margaret Mahler. Selon Jacques Hochmann, Bleuler, qui connaît les théories freudiennes et précise d'ailleurs que l'autisme est à peu près la même chose que ce que Freud appelle l'auto-érotisme, explique qu'il souhaite en supprimant le radical /éros/ se démarquer de la référence de Freud à une conception élargie de la sexualité risquant de « donner lieu à de nombreuses méprises »[2]. Quant au dire, il ne doit pas se situer dans les rivages du sens, mais ouvrir par la voie du redoublement à l’émergence d’une écriture singulière où ce qui s’entend peut trouver à se satisfaire dans une adresse à l’autre. En point d'orgue final de ses réflexions, il cite Guy Debord : « “Ici se met en scène la fausse sortie d’un autisme généralisé” — (Guy Debord) »[15]. Cette approche ne prône pas une interprétation du présent par le passé, mais une construction du sujet en prenant appui sur les fonctions protectrices, régulatrices et médiatrices du bord[58]. Elle mentionne par ailleurs les témoignages d'autistes positifs sur leur psychothérapie sur le divan, en centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) ou en hôpital de jour, incluant des séances de psychanalyse[130]. Il précise « Ce n'est pas l'attitude maternelle qui produit l'autisme, mais la réaction spontanée de l'enfant à cette attitude[91] », mais aussi que « Tout au long de ce livre, je soutiens que le facteur qui précipite l'enfant dans l'autisme infantile est le désir de ses parents qu'il n'existe pas[92]. Cette intuition est exploitée dans le courant lacanien à partir de la thèse d’Eric Laurent[Qui ? Premier auteur à avoir publié sur l'autisme en militant pour l'autonomisation et contre le délaissement à l'asile, la position de Bettelheim est complexe, voire marginale. Leur autre mérite est de ne pas les avoir pris pour des idiots incurables et de les avoir respectés, à l’écoute de toutes leurs expressions. « He aligned himself with Kanner and together tried to put an end to the reign of terror brought about by psychoanalysis. En 2017, elle estime que le travail collectif dans le cadre de l'association PREAUT[Qui ?] secondaire à carapace (sensiblement identique à l'autisme de Kanner) L'indifférenciation entre le Moi du bébé et la mère a disparu, remplacée par une surévaluation de la différence. Que sait-on aujourd’hui de l’autisme ? Partager surLes psychanalystes intéressés par les psychoses infantiles, liront avec grand intérêt ce nouveau travail que D. Meltzer a élaboré avec plusieurs de ses collaborateurs. Jacques Lacan précise que c'est le signifié de la mère qui n'aurait pas été intégré et Françoise Dolto parle de souffrance dans les pulsions passives. primaire anormal : pas de différenciation entre son corps, celui de sa mère et l'extérieur. »[147]. Ce rapport range les « approches psychanalytiques » et la « psychothérapie institutionnelle » parmi les « interventions globales non consensuelles » puisqu’il ne s’avérait pas possible de conclure à la pertinence de ces interventions en raison « d’absences de données sur leur efficacité et de la divergence des avis exprimés ». Si les psychanalystes admettent aujourd'hui que certaines formes d'autisme peuvent être dues à des causes génétiques et neurologiques ils restent néanmoins prudents en matière d'étiologie dans la mesure où ces troubles semblent avoir une causalité multifactorielle. Laurent E. Discussion, in L’autisme et la psychanalyse. Rimland clearly pointed out evidence from twin studies indicating the hereditability of the condition, i.e., patients were born with the condition regardless of postnatal rearing », « Horiot’s own account culminates in an elliptical attack on psychoanalysis in the section ‘Cannibale toi-même’ [...] Psychoanalysis is also disavowed throughout the book metaphorically. La psychanalyse n'est pas même listée parmi les interventions en autisme par le NICE (National Institute for Health and Care Excellence), car unanimement considérée comme inutile dans l'approche d'une condition dont l'origine est génétique[66]. Selon Mottron et Feinstein, à partir des années 1960-1970, les théories psychanalytiques de l'autisme sont progressivement abandonnées, à l'exception de deux régions du monde : la France (et la Suisse romande[63]), et l'Amérique latine[64] (en Argentine tout particulièrement, où l'enseignement des théories de Jacques Lacan et de Melanie Klein reste vivace[65]). 2019, XIII, 26, pp. Parmi ceux-ci à une approche plus fine 85, soit 62 %, furent considérés comme « à fonctionnement psychotique prévalent », et seulement 53, soit 38 % « à fonctionnement autistique prévalent ». Le Pr Tony Charman (King's College de Londres) déclare qu« il n’existe aucune preuve pour une approche psychanalytique dans le traitement des jeunes enfants avec autisme »[106]. Dans les années 1970 commence ce que Laurent Mottron appelle « la période scientifique de l’autisme » (Mottron, 2004)[43]. Nous avons titillé l'imagination des gens et inspiré un grand nombre de théories plausibles ou non à notre sujet. Bettelheim et ses collègues de l'école orthogénique déclarent publiquement être capables de « guérir l'autisme »[25],[26], attribuant la bonne évolution de la moitié des enfants au traitement qu'il applique[27] ; dans deux biographies à son sujet, Bettelheim est aussi accusé de maltraitances sur ces enfants autistes[26]. Sa conceptualisation date de 1948, elle est encore assez jeune. Tout d’abord, je vais vous parler d’un souvenir de mon hôpital de jour de petits. |Les autobiographies de Josef Schovanec et Hugo Horiot témoignent de mises en souffrance dans le cadre de leur cure psychanalytique, comme celle de Gunilla Gerland, qui y rapporte des témoignages de ses pairs. Toujours selon Raffy, « Chaque auteur a inventé un mythe ou une fantaisie sur l’origine de l’autisme, pour élaborer sa perspective clinique. Bien cette évaluation porte sur la pratique d’un intersecteur de pédopsychiatrie, qui n’est pas spécialisé dans le traitement de l’autisme, il apparaît, notent les auteurs, que les résultats « ne correspondent en rien aux annonces nombreuses d’inefficacité des traitements non exclusivement comportementalistes »[105]. La pratique psychanalytique a toujours considéré l'autisme comme un trouble affectif devant uniquement être pris en charge au niveau psychiatrique, mettant de côté d'autres possibilité de recherche quant aux possibilités d'autres causes, telles que la recherche génétique. Psychologie et Psychotérapie. C’est cette voie qui permet au sujet autiste de construire un espace où s’appareiller dans son rapport au réel. Selon la philosophe et psychosociologue, Brigitte Axelrad, ce documentaire accuse les orientations psychanalytiques des psychiatres français d'être responsables de graves carences dans l'accompagnement des personnes autistes, et d'une souffrance des mères d'enfants autistes[125]. Elles sont mentionnées ci-dessous (Thurin, Cornet, Touati). Ils défendent désormais une pratique dite « intégrative », ce que leurs adversaires estiment être « une tromperie, un masque des positions psychanalytiques »[62]. In 1964 Rimland published a manifesto based on a large review of the literature where he debunked psychoanalytical ideologies […]. Jacques Hochmann rapporte que dès le début des années 1960, un courant antipsychanalytique a commencé à se dessiner aux États-Unis[12]. » La défense de la théorie de Bettelheim par certains psychanalystes est vraisemblablement à l'origine de la contestation des associations françaises de parents d'enfants autistes, qui se sont opposées (parfois de façon agressive) à l'approche psychanalytique de l'autisme dans ce pays[37]. Steve Silberman cite en exemple l'une des patientes autistes d'Ole Ivar Løvaas, qui subit à la fois les conséquences de l'interprétation de ses comportements d'automutilation sous l'angle de la théorie psychanalytique (séparation parentale et interprétation du comportement comme résultant d'un sentiment intériorisé de culpabilité), et l'application de l'analyse appliquée du comportement (ABA) de l'époque (correction des comportements d'auto-mutilation par punition, jusqu'à leur cessation)[70]. Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé, Skuza Krzysztof, Jammet Thomas et Linder Audrey, «. Au Burghölzli, Carl Gustav Jung travaille auprès de Bleuler sur la démence précoce ou schizophrénie et publie l'essai intitulé Psychologie de la démence précoce (1906)[7]. Par-delà les points de vue souvent passionnels des nombreux chercheurs et thérapeutes qui se sont intéressés à l’autisme, l’auteur dresse un bilan lucide des apports de chaque discipline — psychanalyse, neurobiologie, génétique, thérapies éducatives… wp: "autisme en psychanalyse") est entre autres historique sur les 40 ans env. Il y a en effet des désaccords sérieux qui sont nets et qui doivent être précisés mais il y a aussi des convergences sous l’action de la clinique, pour autant qu’on accepte de dépasser des différences de langage et de culture scientifiques. « L’autisme et les psychoses infantiles sont redécouverts dans les années 1950 aux États-Unis dans l’orthodoxie freudienne » : avec Margaret Mahler, la psychose infantile et son traitement psychanalytique sont rendus acceptables[15]. Dans les années 1990, Rosine et Robert Lefort esquissent une approche de l’autisme comme une structure subjective différente de la psychose[55]. nécessaire]. Comment le soigner ? Pour confirmer la portée d'un tel mouvement antipsychanalytique, Alerini évoque l'avis du Comité consultatif national d'éthique[152], observant une « situation difficile en France où une succession de rapports et de lois reste sans effet depuis dix ans, en raison de la poursuite de l’application des théories psychanalytiques, théories que les autres pays développés ont abandonnées dans les années 1980  ». Jean-Claude Maleval cherche à préciser la spécificité de la structure autistique en la caractérisant par une rétention des objets de la pulsion, pas une aliénation retenue dans le langage, et par un appareillage de la jouissance par le bord[57]. Selon la psychiatre Loriane Brunessaux, il s'agit d'un « film de propagande dont le manque de rigueur et la malhonnêteté ne peuvent échapper à aucune personne s’intéressant un tant soit peu à l’état actuel des connaissances et des pratiques dans le champ de l’autisme »[127]. PUF nouvelle édition 2010) il est à l’origine d’un diplôme universitaire sur l’autisme et les troubles associés et du Centre de ressources autisme Rhône Alpes. L'autisme est désormais un sujet très largement traité dans la littérature francophone, tant dans le domaine du témoignage de parents, que dans ceux de l'autobiographie, de la fiction et de la bande dessinée[120]. En particulier, l'article de Richard Pollak (repris dans Le Livre noir de la psychanalyse[31]) et celui d'Agnès Fombonne mettent en lumière la violence de ses pratiques à l'égard des enfants et de leur famille, et leur impact sur la culpabilisation des mères d'enfants autistes par les professionnels de santé[32]. Michael Fordham, un proche de l'école kleinienne et amis de Donald Winnicott, émet en psychologie analytique l'hypothèse d'un clivage du Moi, dont une part serait « gelée ». Dans son autobiographie Je suis à l'Est ! Freud a décrit les trois temps du développement pulsionnel du bébé, dont le dernier est celui où le bébé se fait l'objet de satisfaction de l’Autre, après s'être élancé vers l'objet de satisfaction et s'être retourné sur lui-même dans le stade auto-érotique, le second stade[59]. En revanche, l’autisme a tout de même une particularité, que les parents sentent. Sur l'autisme infantile, le pédopsychiatre et psychanalyste français Didier Houzel considère que les recherches psychanalytiques « ont abouti à des avancées très significatives dans la compréhension des débuts de la vie psychique »[10]. Les psychanalystes Perrin et Salmane estiment que les thèses de Bettelheim, mises en exergue par les opposants à la psychanalyse, sont restées minoritaires, y compris dans son propre camp[27], ce alors que Bishop et Swendsen estiment au contraire que leur influence fut et reste très importante en France[82]. C’est un processus réactionnel d’adaptation à une épreuve touchant à l’identité de l’enfant ». En 1958, l'Université Yale, qui dispose d'une unité de soins en autisme, est totalement dominée par l'enseignement psychanalytique[88]. Myriam Perrin, Gwénola Druel-Salmane, « L'autisme, au pays des sciences », [Site de l'éditeur Robert Laffont, page sur le livre "Dolto en héritage" par Edwige Antier], Nicole Garret-Gloanec, F. Roos-Weil et Yves Boudart, «, Livre : "Au jeu du désir", chapitre Personnologie et image du Corps, François Dolto, Édition Le Seuil 1981. D'après le psychanalyste Alex Raffy, les psychanalystes français qui ont étudié l'autisme se répartissent principalement entre deux écoles : une traditionnelle, « d'obédience anglo-saxonne, associés à l'International Psychoanalytic Association », et les lacaniens[44]. Une vision catastrophiste de l’autisme signifie que toute enquête sur les revendications parentales est non seulement improbable, mais supposée répréhensible », « s’accole à celui d’autisme : l’intelligence », « “grâce à leur obsessionnalité qui fut valorisée et orientée pour une utilisation pratique” » (Kanner, 1971) », « tourne définitivement en désuétude l’image gravement déficitaire de la pathologie suggérée par les psychanalystes anglo-saxons », « signes d’un potentiel intellectuel élevé », « cas d'idiots savants constitués d’enfants autistiques “guéris” (Tustin, 1972) », « d'obédience anglo-saxonne, associés à l'International Psychoanalytic Association », « Chaque auteur a inventé un mythe ou une fantaisie sur l’origine de l’autisme, pour élaborer sa perspective clinique. Les trajectoires des parents montrent la prégnance de ces approches de l’autisme chez les professionnels de la santé et de l’éducation. L'autisme, où en est-on aujourd'hui ? Disponivel em www.isopol.com/asephallus. 14,99€, Accès immédiat à la version électronique (HTML et PDF) Dans une célèbre interview parue dans Le Nouvel Observateur en 1968, la psychiatre relie cette affection psychiatrique à une « défaillance de la dynamique libidinale des parents » en situant « l'origine de la dite psychose infantile autour de l'Œdipe des parents qui ne serait pas résolu »[50]. nécessaire]. », « Les promoteurs d’une approche psychanalytique ont recours, ces derniers temps, à l’esquive. 5,00€. Ce ne sera certainement pas exhaustif, l’objectif est plutôt de donner quelques repères basiques. Entretien avec Laurent Danon-Boileau Publié le 15/12/16 Nous avons demandé à Laurent Danon-Boileau de nous accorder un entretien pour qu'il nous livre son sentiment et ses réflexions sur les débats autour de la psychanalyse et de la prise en charge de l'autisme. Dans cette école chacun s'appuie sur le travail des autres, parmi lesquels en plus d'Esther Bick on peut citer Donald Winnicott qui a entre autres théorisé le rôle de l'objet transitionnel et Michael Fordham, proche des kleiniens bien que tenant de la psychologie analytique, qui a théorisé sur le clivage du soi, qui s'il devient massif, peut bloquer l'activité psychomotrice, il parle alors de soi gelé. 39-73. Pédopsychiatre, directeur de l’Hôpital de jour pour enfant de l’entraide universitaire (Paris XII. Selon Paul Alerini, il s'est formé une « communauté des Asperger » et la liste des Asperger célèbres « s'allonge tous les jours », tandis que les Asperger forment une communauté mondiale[15]. « The clinicat thoughts of Bruno Bettelheim : a critical historical review, in Milieu therapy : significant issues and innovative applications. », Myriam Perrin et Gwénola Druel-Salmane, «, Jean-Noël Trouvé, « À propos de l’empathie » dans. Le rapport d’Asperger est retrouvé en effet à la fin des années 1970 par Lorna Wing, psychiatre et mère d’un enfant autiste, traduit en anglais par Uta Frith, et publié en 1981 après la mort d’Asperger[15]. Que sait-on aujourd’hui de l’autisme ? Une barrière autistique avec fonction de carapace s'est construite pour protéger l'enfant, et lui interdire l'accès au monde extérieur. Profitant de la marge de manœuvre que la société accorde aux héros et aux martyres d’une cause, les parents se sont débarrassés de tout devoir de rendre des comptes aux autistes et ont pris le contrôle de la recherche et des agendas publics. Une nouvelle échéance Mardi 28 mars 2017. et de psych., éd. Le travail du Dr Dolto, son action et son engagement, vis-à-vis de ce qu'elle a présenté comme la « cause de enfants », sa médiatisation par le truchement d'interventions régulières à la radio, notamment, une série d'émissions de radio et de télévision lui ont offert une certaine renommée, mais cette célébrité n'a pas empêché que se développe à son égard, et cela depuis sa mort, une certaine controverse qui remet en cause sa réelle capacité à avoir saisi et apprécié la complexité de l'autisme infantile qui, dans ses écrits, se limitait à une stricte formulation d'obédience psychanalytique, basée sur quelques idées personnelles figées, classant l'autisme comme « une extension maximale de la psychose »[53]. Quelles en sont les origines ? D'après Richard Pollack, la théorie de la mère réfrigérateur défendue par Bettelheim est désormais abandonnée dans de très nombreux pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, mais reste défendue et enseignée en France en 2005 : « Bettelheim reste encore une sorte de héros, et bon nombre de psychiatres et de psychanalystes français semblent continuer de penser que les parents ont une part de responsabilité dans la pathologie de leurs enfants, qu’ils demeurent toujours coupables pour une raison ou une autre, même si ce n’est plus aussi crûment dit[36]. Par-delà les points de vue souvent passionnels des nombreux chercheurs et thérapeutes qui se sont intéressés à l’autisme, l’auteur dresse un bilan lucide des apports de chaque discipline — psychanalyse, neurobiologie, génétique, thérapies éducatives… Ces analystes ont eu le courage de s’y confronter, lorsque les autres professionnels les considéraient comme perdus pour leur famille et la société. Cette théorie est progressivement abandonnée en France[38], cependant, d'après Jean-Noël Trouvé, en 2015, elle continue à faire des « ravages dans quelques « noyaux durs » de la psychopathologie »[39].

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